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Archives d’Auteur: Ploutocratie

De l’inopportunité d’être bon ET populaire

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Yitzhak Rabin

Le 4 novembre 1995, Yitzhak Rabin, âgé de 73 ans, est touché par deux balles tirées à bout portant dans son dos. Ce crime intervient après qu’il eut prononcé un discours lors d’une manifestation pour la paix sur la place des rois de Tel Aviv. Mortellement blessé, Rabin meurt sur la table d’opération de l’hôpital Ichilov de Tel Aviv quelques heures plus tard. Son assassin est Ygal Amir, un juif israélien étudiant en droit et opposé aux accords d’Oslo, conclus en 1993 avec les Palestiniens. Il existe de nombreuses théories de complots autour des circonstances de son assassinat (son meurtre a été filmé par Roni Kempler, un photographe amateur, puis diffusé à la télévision israélienne). La date de cet assassinat est commémorée sur la place où il fut tué et qui porte désormais son nom, tout comme un grand nombre de rues et d’associations israéliennes.

Le processus de paix israélo-palestinien a été grandement freiné à la suite de l’assassinat de Rabin. Ce meurtre eut également pour conséquence un élargissement de la fracture dans la société israélienne entre les religieux et les laïcs.

John Lennon

Le 8 décembre 1980, à 22 h 52, après une soirée de travail en studio et alors qu’il rejoint son appartement du Dakota Building, à côté de Central Park, Lennon reçoit quatre balles de revolver tirées par un déséquilibré (Mark David Chapman), sous les yeux de son épouse. Emmené à l’hôpital Roosevelt en urgence, il est déclaré mort à 23 h 7, quinze minutes après les coups de feu. Le lendemain, Yoko annonce : « Il n’y aura pas de cérémonie pour John. John aimait et priait pour l’humanité. S’il vous plaît, faites de même pour lui. Merci. Yoko et Seans ». Son corps est incinéré et ses cendres remises à Yokos.

L’assassin, Mark Chapman, plaide coupable et écope d’une peine de prison à perpétuité, avec quinze ans incompressibles. Sa libération conditionnelle est refusée à sept reprises. Le comité chargé de juger sa dernière demande de sortie déclare : « Cet acte prémédité, insensé, égoïste et aux conséquences tragiques, mène à la conclusion que [sa] libération demeure incompatible avec la sécurité de la communauté ». Les raisons de ce meurtre demeurent floues. Certains y voient le sentiment de trahison qu’aurait éprouvé Chapman, accusant l’idole de ne pas avoir tenu les promesses de paix et d’égalité des richesses qu’il communiquait dans ses chansons. D’autres y voient une « réponse » à sa phrase médiatique affirmant que la popularité des Beatles dépassait en Angleterre celle de Jésus. Et d’aucuns ne voient pour cause qu’une bavure commise par un élément incontrôlé ayant été manipulé par des services secrets.

Coluche

Accompagné de deux de ses amis, le 19 juin 1986, sur le trajet à moto (Moto Honda 1100 VFC) entre Cannes qu’il quitte à 16 h 15 pour rentrer à Opio, Coluche trouve la mort à 16 h 35, à moins de quatre kilomètres de la villa qu’il a louée et qu’il doit quitter d’après Philippe Boggio, le lendemain, 20 juin 1986. Conformément aux résultats de l’enquête de gendarmerie et contrairement aux déclarations officielles du chauffeur du poids-lourd à l’origine de l’accident, si Coluche ne porte pas de casque (accroché au guidon) durant ce trajet, il roule à vitesse modérée ; soit, selon l’expertise, à environ 60 km/h au lieu des 90 km/h autorisés. Le camion lui coupe brusquement la route en effectuant une manœuvre (virage sec à gauche), sur la route de Grasse, Départementale 3 entre Valbonne et Chateauneuf-Grasse. Le drame survient en fin de ligne droite, au croisement route de Cannes et chemin du Piol à Opio. L’accident se déroule durant environ cinq minutes, de 16 h 30 à 16 h 35, heure de la mort selon l’Agence France Presse, sur une distance d’environ trois cents mètres. Pourtant motard expérimenté, l’humoriste ne peut rien faire, sinon braquer le guidon de sa moto pour l’éviter, espérant passer sous le camion mais il ne réussit pas cette manœuvre. Sa tête percute l’avant droit du véhicule, au niveau du phare. Le choc violent lui est fatal.

Les circonstances entourant cet accident entraîneront plusieurs rumeurs et même la thèse d’un assassinat. Un ouvrage, publié en 2006, permet d’aborder les conditions dans lesquelles l’intervention de la gendarmerie locale et l’enquête policière ont été menées en 1986 : Coluche, l’accident de Jean Depusse et Antoine Casubolo.

Gandhi

Le 30 janvier 1948, en chemin vers une réunion de prière, Gandhi est abattu par balles près de Birla House, à New Delhi, par Nathuram Godse, un hindou nationaliste qui a des liens avec le groupe fascisant Hindu Mahasabha. Godse tenait Gandhi pour responsable de la partition de l’Inde et par là de son affaiblissement.

Jawaharlal Nehru s’adresse en ces termes à la nation à la radio :

« Amis et camarades, la lumière a quitté nos vies, l’obscurité est partout, et je ne sais pas trop quoi vous dire et comment vous le raconter. Notre dirigeant bien aimé, Bapu comme nous l’appelions, le père de la nation, n’est plus. Peut être ai-je tort de dire cela ; néanmoins, nous ne le verrons plus comme nous l’avons vu toutes ces années, nous ne pourrons plus lui demander conseil ou consolation, et c’est un coup terrible, pas seulement pour moi, mais pour des millions et des millions dans ce pays. »

Selon sa volonté, la plupart de ses cendres furent dispersées dans plusieurs grands fleuves du monde tels que le Nil, la Volga et la Tamise. Deux millions d’Indiens assistèrent à ses funérailles.

Le mémorial de Gandhi (ou Samādhi) à Rāj Ghāt à New Delhi, porte l’épitaphe (Devanagari: हे ! राम ou, Hé Rām), qui peut être traduit par « Oh Dieu ». Il est largement accepté que ce furent les derniers mots de Gandhi, bien que certains le contestent.

Godse et son complice Narayan Apte sont jugés et condamnés à mort, puis exécutés le 15 novembre 1949.

Balavoine

Présent lors du Paris-Dakar 1986 en tant qu’ambassadeur de l’action humanitaire des Paris du Cœur, Daniel Balavoine est tué dans le crash d’un hélicoptère (Eurocopter AS350 écureuil) qui l’emmenait de Gao (Mali) au bivouac de Gourma-Rharous (Mali) le soir du 14 janvier 1986. Les quatre personnes qui étaient avec lui dans l’hélicoptère sont également tuées : le pilote de l’hélicoptère François-Xavier Bagnoud, l’organisateur du rallye Thierry Sabine, la journaliste du Journal du dimanche Nathalie Odent et le technicien radio Jean-Paul Le Fur. En France, la catastrophe n’est connue que le lendemain dans la matinée.

La version la plus communément admise veut que cet accident soit dû aux conditions météorologiques difficiles. L’appareil, désorienté par un vent de sable et par la nuit, aurait raclé le sommet d’une dune ou d’un arbre (présent au même endroit) avant de se désintégrer sur une centaine de mètres.

Une polémique autour de cet accident subsiste. Vingt-deux kilomètres avant destination, on sait[Qui ?] que le pilote avait décidé de poser l’hélicoptère (non-équipé pour voler de nuit) par mesure de sécurité. Déclarant patienter et attendre de l’aide, Thierry Sabine n’hésitera pas à contrarier la logistique de course en exigeant qu’un pick-up rebrousse chemin et vienne les chercher. Mais sans en avertir quiconque, faisant fi du danger et d’un bon-sens certain, l’appareil redécollera pour des raisons inconnues prenant en chasse un véhicule de course dans le seul but de s’orienter grâce à ses feux arrières. Un choix fatal qui les conduira au crash treize kilomètres plus loin, à seulement cinq minutes de vol du bivouac. Cette attitude résiste à presque tout fondement rationnel. Seule une blessure grave (Morsure de serpent, piqûre de scorpion ou tout autre traumatisme ?) nécessitant une arrivée rapide (des gazes auraient été découvertes à l’endroit de leur arrêt) peut expliquer une telle décision…

Le corps de Daniel Balavoine est, dans les jours qui suivent, rapatrié en France pour y être inhumé. Il repose désormais au cimetière de Ranquine à Biarritz, dans le département des Pyrénées-Atlantiques.

John Fitzgerald Kennedy

Le 22 novembre 1963, lors d’une visite pré-électorale de John F. Kennedy à Dallas, le cortège présidentiel traverse la ville à petite vitesse, salué par la foule amassée. Alors que la limousine décapotée du président passe sur Dealey Plaza, des coups de feu éclatent. Le président est d’abord blessé au cou, tandis que le gouverneur Connally, assis devant lui, est blessé à la poitrine, puis une balle atteint le président à la tête puis ressort de la tempe droite. Aussitôt transporté au Parkland Hospital, le président est déclaré mort après une demi-heure de vains efforts de réanimation. Le monde est consterné en apprenant la nouvelle.

Selon les enquêtes officielles, Lee Harvey Oswald a assassiné le président, quoique la seconde enquête (celle du HSCA) ait estimé qu’il y avait eu conspiration. Selon certains témoignages, Mac Wallace serait l’un des assassins de John F. Kennedy qui l’a avoué a certaines personnes.

La garde d’honneur se prépare à plier le drapeau au-dessus cercueil de John F. Kennedy, au cimetière national d’Arlington, le 25 novembre 1963.

Le président Kennedy repose au cimetière national d’Arlington, près de Washington.

Henri IV

La fin du règne de Henri IV est marquée par les tensions avec les Habsbourg et la reprise de la guerre contre l’Espagne. Henri IV intervient dans la querelle qui oppose l’empereur de confession catholique aux princes allemands protestants qu’il soutient, dans la succession de Clèves et de Juliers. La fuite du prince de Condé en 1609 à la cour de l’infante Isabelle ravive les tensions entre Paris et Bruxelles. Henri IV estime son armée prête à reprendre le conflit qui s’était arrêté dix ans plus tôt.

Le déclenchement d’une guerre européenne ne plaît ni au pape, soucieux de la paix entre princes chrétiens, ni aux sujets français, inquiets de leur tranquillité. Ne pouvant accepter une alliance avec des princes protestants contre un souverain catholique, des prêtres ravivent par leurs sermons les esprits échauffés des anciens Ligueurs. Le roi voit également un parti qui s’oppose à sa politique au sein même de l’entourage de la reine. Le roi est dans une position fragile qui n’est pas seulement le fait des catholiques, puisque les protestants cherchent à maintenir en dépit de l’édit de Nantes leurs privilèges politiques.

Tout en préparant la guerre, on s’apprête au couronnement officiel de la reine à Saint-Denis qui se déroule le 13 mai 1610. Le lendemain, Henri IV meurt assassiné par François Ravaillac, un catholique fanatique, dans la rue de la Ferronnerie à Paris. L’enquête conclura à l’action isolée d’un déséquilibré. Henri IV est enterré à la basilique Saint-Denis le 1er juillet 1610, à l’issue de plusieurs semaines de cérémonies funèbres. Son fils aîné Louis (Louis XIII), âgé de neuf ans, lui succède, sous la régence de sa mère la reine Marie de Médicis.

Pierre Bérégovoy

Un mois après avoir quitté Matignon, Pierre Bérégovoy est découvert inanimé près de Nevers, le 1er mai 1993, sur la berge du canal de la Jonction. L’enquête déterminera qu’il s’est suicidé.

Retrouvé gravement blessé en fin d’après-midi le 1er mai 1993, il a été victime d’un traumatisme crânien causé par un tir de revolver. Les pompiers de Nevers, prévenus par téléphone à 18 h 18, arrivent sur place vers 18 h 22. D’abord transporté à l’hôpital de Nevers, il décède dans l’hélicoptère chargé de l’emmener à l’hôpital du Val-de-Grâce.

Ses obsèques ont lieu quelques jours plus tard à Nevers, en présence du président de la République et d’autres personnalités politiques françaisesPresse 3. Il est enterré à Nevers.

Les circonstances politiques et factuelles de la disparition de l’ancien Premier ministre aiguisent l’intérêt et l’imagination.

En 1999, prenant appui sur ce cas et celui de Robert Boulin, Hamedi Karine publie sa thèse de science politique montrant que, d’une façon générale, le suicide d’un homme politique arrange tout le mondeLivre 2. En 2002, bien que la hiérarchie des Renseignements généraux déclare officiellement ne pas la tenir pour crédible, le quotidien Le Parisien fait état d’une note interne de ce service concluant à l’assassinat. Signée par Didier Rouch, cette note de 27 pages, intitulée « L’étrange suicide », résume une contre-enquête réalisée sous la responsabilité de l’ex-commissaire des Renseignements généraux de la Nièvre de l’époque, Hubert Marty-Vrayance. Ce dernier affirmera avoir travaillé pour le compte du directeur des RG, Yves Bertrand, qui lui aurait demandé de creuser la piste du meurtre, en parlant notamment d’un « commando » chargé de surveiller Bérégovoy. Bertrand a catégoriquement nié cette version des faits. Selon ce rapport, Pierre Bérégovoy aurait été abattu par des hommes-grenouille. L’argument le plus probant concerne le calibre de la balle tueuse qui serait différent de celui de l’arme de service supposée avoir été utilisée par Pierre Bérégovoy.

Successivement, en 2003, puis en 2008, deux journalistes, Dominique Labarrière et Éric Raynaud, après enquêtes, signent chacun un livre dans lequel ils prennent parti pour la thèse de l’assassinat, affirmant que Bérégovoy aurait menacé de révéler des informations explosives.

Cependant, un documentaire présenté par Laurent Delahousse, diffusé sur France 2 en avril 2008, a rejeté cette hypothèse en prétendant lever les principales zones d’ombre sur lesquelles elle se fondait. Le documentaire apporte une explication aux deux coups de feu entendus par certains témoins : le premier aurait été un coup d’essai tiré par Pierre Bérégovoy lui-même, de manière à s’assurer du fonctionnement de l’arme dont il n’avait pas l’habitude ; il révèle également que Didier Boulaud (directeur de cabinet de Pierre Bérégovoy à l’époque) a subtilisé le répertoire de l’ancien premier ministre, du fait qu’il contenait des informations personnelles qu’il aurait été fâcheux de montrer à sa femme. Il accrédite finalement le fait qu’une autopsie et une analyse balistique comparative ont bien été pratiquées contrairement à certaines affirmations. Enfin, le documentaire atteste que dans les semaines qui précèdent, Pierre Bérégovoy aurait dit à son directeur de cabinet penser à imiter Roger Salengro (qui s’est suicidé parce qu’il était calomnié) et il semble avéré qu’il était traité pour un état fortement dépressif qui avait alerté ses proches. Confirmation est toutefois apportée par son épouse Gilberte qu’il ne lui a pas laissé de lettre d’adieu.

Par ailleurs, le journaliste du Monde, Jacques Follorou, rapporte dans son livre, publié également en avril 2008, les confidences de l’ancien gendre de Pierre Bérégovoy, l’avocat Vincent Sol, concernant deux lettres que Pierre Bérégovoy lui aurait remises en main propre quelques semaines avant sa mort, dont celle, qui lui était destinée, lui demandant de s’occuper de la famille après sa mort.

Dans la même optique, l’enquête de Benoît Collombat, diffusée en mai 2008 sur France Inter, a apporté les précisions de témoins qui n’avaient pas encore parlé : le responsable des pompiers de Nevers, le lieutenant-colonel Daniel Saksik, et le docteur Alain Chantegret, responsable du SAMU de la Nièvre, premiers sur les lieux, confirment le suicide.

Un documentaire réalisé par Francis Gillery et diffusé sur France 3 simultanément en mai 2008, présente néanmoins certains éléments perturbants qui laissent persister le doute : rétractation ou refus de parler de certains témoins, déclarations invraisemblables du garde du corps et du chauffeur, impossibilité d’accès aux scanners effectués à l’hôpital, impossibilité d’accès à l’autopsie, police scientifique et technique écartée, aveux de gendarmes reconnaissant que l’enquête était de pure forme, cliché photographique démentant formellement la balistique officielle (orifice de sortie beaucoup trop petit, indication d’un deuxième trou se situant sur le dessus du crane, la taille des orifices (de sortie et au dessus de son crane) ne sont pas compatible avec un trou de calibre 38 Web 3), apparition en 2007 de deux témoins de la scène relatant la présence sur les lieux de deux personnes manifestement militaires et d’une femme 7 bloquant l’accès à la zone au moment même des coups de feu, etc.. Au cours du débat ayant suivi cette diffusion, un ami intime de l’ancien Premier ministre, le journaliste Gérard Carreyrou, par ailleurs convaincu du suicide, s’étonne lui-même que pour faire taire la polémique, les autorités n’aient toujours pas publié les résultats de l’autopsie et de l’étude balistique.

Le lieu sur lequel est retrouvé gisant Pierre Bérégovoy est situé sur les bords du canal de la Nièvre. Une plaque commémorative y a été édifiée à la demande de Gilberte Bérégovoy.

Martin Luther King

Fin mars 1968, Martin Luther King se déplace à Memphis (Tennessee) pour soutenir les éboueurs noirs locaux qui sont en grève depuis le 12 mars afin d’obtenir un meilleur salaire et un meilleur traitement. Les Afro-Américains étaient payés 1,70 dollar de l’heure et n’étaient pas payés quand ils ne pouvaient pas travailler pour raison climatique, contrairement aux travailleurs blancs. Des violences éclatent autour des marches pacifiques, un jeune Afro-Américain est tué.

Le balcon du Lorraine Motel où a été assassiné Martin Luther King. Le bâtiment abrite désormais le musée national des droits civiques.

Le 3 avril, au Mason Temple (Church of God in Christ, Inc. – siège mondial), Martin Luther fait le discours prophétique « I’ve Been to the Mountaintop » (« J’ai été au sommet de la montagne ») devant une foule euphorique :

« Ce n’est pas vraiment important ce qui arrive maintenant… Certains ont commencé à […] parler des menaces qui se profilaient. Qu’est-ce qui pourrait m’arriver de la part d’un de nos frères blancs malades… Comme tout le monde, j’aimerais vivre une longue vie. La longévité est importante mais je ne suis pas concerné par ça maintenant. Je veux juste accomplir la volonté de Dieu. Et il m’a autorisé à grimper sur la montagne ! Et j’ai regardé autour de moi, et j’ai vu la terre promise. Je n’irai peut-être pas là-bas avec vous. Mais je veux que vous sachiez ce soir, que nous, comme peuple, atteindrons la terre promise. Et je suis si heureux ce soir. Je n’ai aucune crainte. Je n’ai peur d’aucun homme. Mes yeux ont vu la gloire de la venue du seigneur ! »

Le 4 avril 1968 à 18 h 01, Martin Luther King est assassiné par un ségrégationniste blanc sur le balcon du Lorraine Motel à Memphis dans le Tennessee. Ses dernières paroles sont au musicien Ben Branch qui devait se produire ce soir-là lors d’une réunion publique à laquelle assistait Martin Luther :

« Ben, prévois de jouer Precious Lord, Take My Hand (Seigneur, prends ma main) à la réunion de ce soir. Joue-le de la plus belle manière. »

Ses amis à l’intérieur de la chambre du motel entendent des coups de feu et courent sur le balcon pour trouver Martin Luther King abattu d’une balle dans la gorge. Il est déclaré mort au St. Joseph’s Hospital à 19 h 05. L’assassinat provoque une vague d’émeutes raciales dans 60 villes des États-Unis (125 au total) qui fait de nombreux morts et nécessite l’intervention de la garde nationale.

Cinq jours plus tard, le président Johnson déclare un jour de deuil national (le premier pour un Afro-Américain) en l’honneur de Martin Luther King. 300 000 personnes assistent à ses funérailles le même jour, ainsi que le vice-président Hubert Humphrey (Johnson était à une réunion sur le Viêt Nam à Camp David et il y avait des craintes que la présence du président provoque des manifestations des pacifistes). Des émeutes de colère éclatent dans plus de 100 villes faisant 46 victimes.

À la demande de sa veuve, Martin Luther fit sa propre oraison funèbre avec son dernier sermon « Drum Major » enregistré à l’Ebenezer Baptist Church. Dans ce sermon, il demande qu’à ses funérailles aucune mention de ses honneurs ne soit faite, mais qu’il soit dit qu’il avait essayé de « nourrir les affamés », « habiller les nus », « être droit sur la question du Viêt Nam » et « aimer et servir l’humanité ». À sa demande, son amie Mahalia Jackson chante son hymne favori, Take My Hand, Precious Lord.

La ville de Memphis négocie la fin de la grève d’une manière favorable aux éboueurs après l’assassinat.

D’après le biographe Taylor Branch, l’autopsie de King révéla que bien qu’il ait seulement 39 ans, son cœur paraissait celui d’un homme âgé de 60 ans, montrant physiquement l’effet du stress de 13 ans dans le mouvement des droits civiques. Entre 1957 et 1968, King avait voyagé sur plus de 9,6 millions de kilomètres, parlé en public plus de 2 500 fois, été arrêté par la police plus de vingt fois et agressé physiquement au moins quatre fois.

Enquêtes et développements récents

Deux mois après la mort de Martin Luther King, James Earl Ray, un évadé, est capturé à l’aéroport de Londres Heathrow alors qu’il essayait de quitter le Royaume-Uni avec un faux passeport canadien au nom de Ramon George Sneyd. Ray est très vite extradé au Tennessee et accusé du meurtre de Martin Luther King, ayant avoué l’assassinat le 10 mars 1969, avant de se rétracter trois jours après. Sur le conseil de son avocat Percy Foreman, Ray choisit de plaider coupable afin d’éviter la peine de mort. Il est condamné à 99 ans de prison.

Tombe de Martin Luther King au Martin Luther King, Jr. National Historic Site à Atlanta sur laquelle on peut lire « Free at last » (Enfin libre).

Ray renvoie son avocat, clamant que les coupables du meurtre sont un certain « Raoul » et son frère Johnny qu’il a rencontré à Montréal au Canada. Il raconte de plus qu’« il n’avait pas tiré personnellement sur King » mais qu’il pouvait « être partiellement responsable sans le savoir », indiquant une piste de conspiration. Il passe alors le reste de sa vie à tenter vainement de faire rouvrir son procès sur la base de sa non-culpabilité.

Le 10 juin 1977, peu après avoir témoigné devant une commission du congrès sur les assassinats qu’il n’avait pas tué Martin Luther, il s’évade avec six autres condamnés du pénitencier de Brushy Mountain au Tennessee. Il est repris le 13 juin et retourne en prison.

En 1997, Dexter Scott King, le fils de Martin Luther King, rencontre Ray et soutient publiquement les efforts de Ray pour obtenir un nouveau jugement.

En 1999, un an après la mort de Ray, Coretta Scott King, veuve de Martin Luther et dirigeante des droits civiques elle aussi, et le reste de la famille King gagnent un procès civil contre Loyd Jowers (propriétaire d’un restaurant non loin du Motel) et « d’autres conspirateurs ». En décembre 1993, Jowers était apparu dans le Prime Time Live de ABC News et avait révélé des détails d’une conspiration impliquant la mafia et le gouvernement pour tuer Martin Luther. Jowers raconte lors du procès avoir reçu 100 000 dollars pour organiser l’assassinat de Martin Luther King. Le jury de six noirs et six blancs juge Jowers coupable et mentionne que « des agences fédérales étaient associées » au complot de l’assassinat. William F. Pepper, ancien avocat de Ray, représente la famille de King lors du procès et produit 70 témoins. À l’issue de celui-ci, la famille de Martin Luther King ne croit pas que Ray ait quelque chose à voir avec l’assassinat.

En 2000, le Département de la Justice des États-Unis termine une enquête sur les révélations de Jowers, mais ne trouve aucune preuve qui pourrait démontrer une conspiration. Le rapport d’enquête recommande qu’il n’y ait aucune nouvelle recherche tant que de nouveaux faits fiables ne seraient pas présentés.

Allégations de conspiration

Certains spéculent que Ray n’était qu’un pion, de la même façon que l’assassin présumé de John F. Kennedy, Lee Harvey Oswald était supposé l’avoir été (voir Assassinat de John F. Kennedy). Les preuves avancées par ses partisans sont :

•La confession de Ray a été obtenue sous la pression, et il a été menacé de peine de mort.

•Ray était un petit voleur et cambrioleur, il n’avait aucun casier judiciaire mentionnant un crime violent avec détention d’arme.

•Deux tests balistiques conduits sur l’arme du crime, une Remington Gamemaster, n’ont jamais prouvé que Ray avait été l’assassin ni que cette arme était vraiment celle qui avait servi au meurtre.

•Des témoins du meurtre de King disent que le coup de feu ne provenait pas de la pension mentionnée par l’enquête, mais d’un buisson à côté d’elle. Un buisson enlevé quelques jours après l’assassinat.

Le 6 avril 2002, le New York Times rapporta qu’un pasteur, le révérend Ronald Denton Wilson, déclarait que c’était son père Henry Clay Wilson qui avait assassiné Martin Luther King, Jr., et non James Earl Ray. Il dit que ses motifs n’étaient pas racistes mais politiques, pensant que King était communiste.

En 2004, Jesse Jackson, qui était avec King au moment de son assassinat, nota :

« Le fait est qu’il y avait des saboteurs pour perturber la marche. À l’intérieur de notre propre organisation, on a découvert qu’une personne très importante était payée par le gouvernement. Donc infiltration à l’intérieur, saboteurs à l’extérieur et attaques de la presse. […] Je ne croirai jamais que James Earl Ray avait le motif, l’argent et la mobilité pour avoir fait cela lui-même. Notre gouvernement a été très impliqué à préparer le terrain et je pense l’itinéraire de fuite de James Earl Ray. »

Un ami et collègue de King, James Bevel, résume plus abruptement :

« Il n’y a aucun moyen qu’un garçon blanc à 10 cents puisse élaborer un plan pour tuer un homme noir à 10 millions de dollars. »

Les biographes David Garrow et Gerald Posner s’opposent au contraire aux conclusions de William F. Pepper qui a amené le jugement de 1999 accusant le gouvernement d’implication dans le meurtre de Martin Luther King, Jr.

Malcolm X

La tension entre Malik El-Shabazz et Nation of Islam ne cesse alors de croître. Le 14 février 1965, sa maison fait l’objet d’un attentat à la bombe.

Deux mois avant son assassinat, Louis Farrakhan a écrit « un tel homme est digne de mourir » .

Le 21 février 1965, Malcolm X prononce un discours dans le quartier de Harlem, à New York, devant un auditoire de quatre-cents personnes, dont son épouse et ses enfants. Le discours commence à peine lorsqu’une dispute éclate dans la foule, un homme en accuse un autre d’avoir les mains dans ses poches. Malcolm X, au micro, les appelle au calme lorsqu’un membre des Black Muslims s’avance vers lui avec un fusil à canon scié ; touché au ventre, Malcolm X tombe en arrière, tandis que deux autres personnes lui tirent seize fois dessus avec des revolvers. Malcolm X est emmené à l’hôpital le plus proche, mais les policiers empêchent son hospitalisation[réf. nécessaire]. Le temps de le transporter vers un second hôpital lui est fatal. L’identité des commanditaires reste inconnue, bien que les soupçons se portent principalement sur Nation of Islam, infiltrée par plusieurs agents du FBI lorsqu’ils ont appris l’existence d’un projet d’assassinat de Malcolm X[réf. nécessaire].

Trois membres de Nation of Islam seront reconnus coupables en 1966 : Norman 3X Butler, Thomas 15X Johnson et Talmadge Hayer. L’organisation elle-même niera toute participation à l’assassinat. « Betty Shabazz [l’épouse de Malcolm X], qui est morte en 1997, a publiquement accusé Farrakhan d’un rôle dans le meurtre ». Celui-ci a admis au début 2007 : « j’ai pu être complice en paroles », tout en niant une implication directe de l’organisation. En 1994, Qubilah Shabazz, une des filles de Malcolm X, est arrêtée et inculpée pour avoir payé un tueur à gage chargé de tuer Farrakhan, accusation abandonnée en 1995. Il a également été envisagé que le FBI ait eu connaissance du projet d’assassinat et l’ait couvert, voire aidé. Cette hypothèse a été reprise par la NOI. En mourant, ses idées ne disparaissent pas avec lui. Elles furent reprises par des groupes (Black Panthers), des populations (Soweto), des pays (le Burkina Faso de Thomas Sankara) soucieux de plus d’équité et de justice sociales. Plus qu’un défenseur des droits civiques, Malcolm était un défenseur des droits humains, qu’il déclare défendre « par tous les moyens nécessaires ». C’était un révolutionnaire qui s’inscrivait comme Ernesto « Che » Guevara (qu’il a rencontré, respecté et qualifié « du plus grand révolutionnaire qui soit »), dans la lutte contre un système impérialiste (cf discours : « Montrez moi le capitaliste, je vous montrerai le vautour »). Par sa verve et son talent oratoire mais aussi par l’action civique (campagne pour l’inscription des Afro-Américains aux listes électorales), il participa grandement à l’amélioration de la condition des « Noirs d’Amérique ». Conscient de l’image que ses détracteurs voulaient laisser de lui, il prédit dans son autobiographie :  » Après ma mort, ils feront de moi un raciste, quelqu’un de colérique qui inspire la peur… Je ne suis pas raciste. Je ne crois en aucune forme de ségrégation. Le concept du racisme m’est étranger. Je n’apprécie pas tous ces mots en « ism(e) » ».

NDA: Ces textes sont issus de Wikipedia, simplement.

Conclusion:

Il ne fait pas bon, en ce monde, être bon ET populaire.

Vraisemblablement, les personnes cherchant à apporter la paix, et/ou la justice, et/ou l’équité en ce monde sont fortuitement réduites au silence. Même si ces martyres portent avec leur souvenir, des messages forts, l’activisme qui les entoure, les idéaux, les espoirs, semblent se fragmenter, disparaître. Au mieux, ces idées perdurent, mais ne grandissent plus. Et tel un message passé aux peuples du monde, on comprend très consciemment qu’il vaut mieux que l’on se tienne à carreau, afin de ne pas vexer ceux qui ont le pouvoir de nous faire taire. Sans doute pas des fous ou des psychopathes comme on voudrait nous le faire croire, mais des gens suffisamment organisés et puissants pour faire abattre des célébrités en plein milieu d’une foule.

Il y a une foule d’autres hommes de cet acabit dans la longue liste des assassinés, et qui cherchaient à améliorer le monde. Libre à vous de creuser, de fouiller, et de prouver autour de vous qu’un mal rôde en ce monde qui veut faire taire la voie de la bonté humaine.

 
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Publié par le 28 août 2012 dans Uncategorized

 

Les Illuminati

ImageLes Illuminati ou Illuminés de Bavière étaient les membres de la société secrète fondée officiellement le 1er Mai 1776, en Bavière. Le fondateur connu se nommait Adam Weishaupt. L’ordre fut interdit par le gouvernement bavarois en 1795, soit moins d’une vingtaine d’années après sa fondation.

L’histoire qui suivit la naissance puis la disparition de cette société secrète fut riche d’événements géopolitiques et sociaux, et aujourd’hui, certains attribuent ces événements au vouloir des Illuminati. Il se raconte que les Illuminati auraient infiltré les hauts grades de la Franc-Maçonnerie, et y comploteraient dans un dessein machiavélique de contrôle de l’humanité via la fondation et le maintien d’un Nouvel Ordre Mondial, surgi du chaos.

A ce jour, s’il est indéniable que les plus hautes personnalités de la Franc-Maçonnerie sont souvent également haut placées dans la société, peut-on vraiment trouver un lien entre l’évolution du monde moderne et ces personnes ? Soyons honnêtes et pragmatiques ; les personnalités du monde sont des individus qui partagent un trait commun principal, nommé ambition. Et, nul besoin d’en connaître beaucoup sur la Franc-Maçonnerie, pour affirmer qu’elle reste un réseau professionnel et social moteur d’une évolution accélérée vers le sommet de la pyramide.

La Franc-Maçonnerie est en fait l’antique « Facebook » des bourgeois désirant gagner plus, acquérir plus de pouvoir, quitte à ce que ces objectifs passent, comme à la révolution Française, par le renversement d’un pouvoir royal bridant encore la naissante ploutocratie de sang roturier.

Aujourd’hui encore, la Franc-Maçonnerie reste un réseau gigantesque d’individus, souvent déterminés et travailleurs, cherchant à améliorer leur existence, qu’elle soit spirituelle, professionnelle ou sociale. Mais, apparemment, pas de trace des Illuminati là dedans. Car pourquoi perdurer derrière un tel nom, si la société secrète n’existe plus ? Encore plus secret que secret ? J’en doute.

A moins que.

Si l’on en revient à l’origine du mot Illuminati, celui-ci signifie « Illuminé » ; rien à voir avec l’utilisation péjorative désignant les fous, cette illumination tiendrait logiquement (Adam Weishaupt était un théologien, mais surtout un philosophe) d’une élévation de niveau vers une acquisition de connaissance.

Tout cela est vague. Alors replaçons tout cela dans le contexte historique. En 1776, les Etats-Unis voient le jour via la déclaration d’indépendance des Etats-Unis, suite à une scission avec la Couronne britannique. Les Franc-Maçons furent extrêmement impliqués dans cette création, qui révèle manifestement un désir de liberté abouti, offrant alors au monde une notion de démocratie où la liberté passerait avant les désirs des dirigeants. Officiellement.

En 1789, la Franc-Maçonnerie finit de tirer sur les ficelles françaises, et le peuple réussit enfin à se débarrasser de son Roi, afin d’instaurer une république. On décapiterait le Roi trois ans plus tard, histoire de faire sauter un symbole d’absolutisme. On se vengerait, en fait. Les paysans rentreraient dans leur campagne, et les bourgeois, eux, prendraient petit à petit possession des biens des nobles, ruinés déjà depuis des décennies.

Que pensaient ces Illuminés de Bavière, dans leur Forêt Noire (si je ne fais pas erreur), à propos de ces événements ? Qu’en était-il de la situation de l’Allemagne entre 1776 et 1795 ?

A dire vrai, le siècle des lumières fut profitable à tant de philosophes et de penseurs européens qu’il serait difficile de dire que des frontières existaient en ce qui concerne la pensée et l’analyse de la sagesse. Les Illuminati semblaient penser que les autres sociétés secrètes ne désiraient que modeler la société à leur image, et pour assouvir leur bon vouloir, et ils se voulaient devenir « LA » meilleure société secrète en ce sens qu’ils estimaient détenir la vérité concernant l’Illumination, passant par l’expérience personnelle.

Bon, c’est bien pêle-mêle, mais vous n’aurez qu’à lire les ouvrages de ce cher Adam.

Néanmoins, pourquoi de telles philosophes auraient voulu conquérir le monde à grand coup de Nouvel Ordre Mondial, despotique et cruel ? A moins qu’ils n’aient changé d’avis depuis, ce qui serait étrange – mais pourquoi pas – les Illuminati ne souhaiteraient sans doute pas avoir un tel résultat. Ils chercheraient même l’inverse ; que les Hommes s’élèvent spirituellement et intellectuellement afin de n’être plus le ramassis d’imbéciles qu’ils furent, sont, et seront sans doute malheureusement encore demain…

Alors quoi ? Existent-il encore ? Et si oui, peut-on devenir Illuminati ?

OUI, OUI et OUI.

Le message est pourtant plus clair qu’il n’y paraît. Au contraire de toutes les rumeurs qui existent et que l’on explique plus aux conspirationnistes, il serait plus logique que la pensée Illuminati perdure dans le but de l’élévation humaine. Scientifique, spirituelle, intellectuelle, qu’importe : le but est que l’Homme se détache de ce qu’il a toujours été jusqu’à ce jour. Et ce n’est pas en préparant un complot mondial que l’on y arrive.

A moins que.

La plupart des conspirationnistes dont des personnes passionnées, inquiètes, mais également intelligentes. Intelligentes, car curieuses. Et c’est bien là l’astuce de ces rumeurs qui circulent, sans aucune preuve : attirer l’attention. Alors bien entendu, cela donne une mauvaise image aux Illuminatis. Mais pensez-vous vraiment que des gens élevés spirituellement souhaitent être « populaires » ? Ils sont dans l’ombre, ce ne sont pas des starlettes hollywoodiennes qui se pavanent sur le tapis rouge de Cannes. Non, peu importe la voie, seule la destination compte, et si, pour dénoncer, ils doivent endosser les faits, qu’à cela ne tienne, ils assumeront la mauvais image, le temps que les individus comprennent.

Si vous vous inquiétez de ce que sont les Illuminatis, et de ce qu’ils font, vous êtes sur la bonne route, mais vous allez encore avoir des choix à faire, et des décisions concernant le prochain carrefour. Allez-vous vous attarder à la surface du message, ou allez-vous libérer votre esprit pour tâcher de saisir ce qu’il recèle en réalité ? Des complots, comme je l’ai écrit dans un de mes articles précédents, il y en a partout, et vous-mêmes, quelque part, en faite partie intégrante. Et j’ai également précisé qu’il ne tenait qu’à chacun de s’en défaire. C’est là, la route. C’est là, le message enfoui. Vous n’avez aucun pouvoir sur tout ce qui se passe autour de vous. Vous ne renverserez pas le gouvernement, qu’il soit mondial ou non. Vous ne sauverez pas la Terre de sa fin prédite et qui, de toute façon (désolé ?) n’arrivera pas. Vous ne changerez rien, car vous n’êtes qu’une goutte dans l’océan. Mais l’important, ce n’est pas de changer tout ça, tout votre environnement. C’est de vous changer vous. C’est le message. Améliorez-vous. Fermez les yeux, et ouvrez le troisième œil, celui que vous observez tout le temps sur la pyramide en vous posant moult questions.

Les Franc-Maçons partagent des symboles remontant à l’époque des égyptiens. Ils étudient ces symboles en espérant en découvrir la signification spirituelle. On s‘en fout. Chercher toujours à comprendre ce qu’un illustre artiste illuminé (dans le sens de fou cette fois) a créé, c’est vouloir chercher à faire de sa vérité la votre. Il y a autant de vérités qu’il y a d’humains, et aucune ne peut être partagée, car l’homme est par essence même, un être d’une subjectivité extrême (due à son éducation, son expérience personnelle, ses ressentis, etc.).

Et c’est justement votre réalité qu’il va vous falloir découvrir si vous espérez devenir un Illuminati. Votre expérience, vos jugements, vont devoir venir influencer votre façon de penser, d’être, et de ressentir. Si vous vous sentez malheureux, impuissant, mélancolique, ou toujours nostalgique, vous pouvez changer tout ça. Il faut s’abandonner à qui l’on est réellement, et oublier le matériel pour le spirituel. Attention, pas le spirituel religieux (beuark), mais le vrai spirituel. Celui qui vous fait parcourir parfois un frisson dans le corps, cette sensation quasi-magique que nul n’a jamais cherché à expliquer, et sans doute, dont nous oublions l’existence au moment même où le frisson s’est envolé. Pourtant, il arrive parfois, quand on ressent une grande empathie, un grand désir ou une grande colère; il vous fait froid et chaud, vous décontenance, et vous procure une sensation unique, et peu descriptible. Ca parcourt le corps, et ça fait dresser les cheveux.

Il y a quelque chose en vous que le matérialisme vous fait oublier, ou vous empêche de voir. Il y avait plus de magie il y a mille ans qu’il n’y en aura jamais plus, si les gens ne s’éveillent pas à nouveau. Et je ne sais quelle magie il devait pouvoir y avoir il y a des milliers d’années avant que l’on fonde les grandes religions stupides de notre époque, celles qui vous transforme en robot, en machine à travailler, et à fermer sa gueule.

On traque les sectes partout. Demandez-vous pourquoi.

Demander vous pourquoi les Illuminatis ont été interdits, sans pour autant ressurgir, malgré leur forte influence – même éphémère – alors que la Franc-Maçonnerie a toujours perduré, depuis bientôt trois siècle.

Le vrai éveil doit vous rester inconnu, pour le bien de la société. J’abuse, mais je vais dire que Matrix est finalement prophétique : réveillez-vous les Neo du monde. Vous êtes dans une matrice. OK, elle n’est certainement pas informatique, mais matérialiste. Arrêtez de penser à travers votre iPhone, arrêter de vouloir posséder un gros 4×4, arrêter de mesurer la qualité d’un humain à la valeur de son compte en banque. Cessez de vous arrêter à la surface des choses, à la beauté extérieure, mais creusez. Il y a du potentiel en tous. Et même s’il y a une foule de cons, ils doivent aussi avoir quelque chose en eux. Personne n’est à mettre à la poubelle. Cessons de mépriser, de juger, et de jalouser.

Ouvrez les yeux, devenez illuminés. C’est le message. Renversez votre vie avant de renverser quoi que ce soit d’autre. Et si l’on ouvre tous les yeux… le monde finira par devenir celui qu’on aimerait qu’il soit. Enfin, il s’en rapprochera un peu en tout cas.

 

John.

 
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Publié par le 14 juin 2012 dans Uncategorized

 

La fin du monde, ou l’inconscient collectif suicidaire.

ImageLa météo. Le temps qu’il fait. Un des sujets les plus préoccupants de l’humanité, si l’on en croit les discussions insipides que l’on peut avoir avec nos collègues, nos proches ou nos amis, lorsque les autres sujets sont épuisés, voire qu’ils n’arrivent pas à émerger dans la conversation.

Un des sujets les plus préoccupants, oui. Tout comme la fin du monde. Apparemment, de tout temps, cette fin est annoncée à maintes reprises, et pourtant, jusqu’à maintenant, je crois bien que nous nous sommes toujours trompés. Alors pourquoi, après des annonces de fins du mondes répétées, et ce, de plus en plus fréquemment, continue t’on de jouer à ce sordide jeu de surenchère, à une époque où, normalement, nous avons une intelligence et une culture suffisantes pour nous épargner ces conneries, si vous me permettez l’expression ?

Il semble que la société et les membres qu’elle compte y tiennent. La fin de tout, imagée par la fin du monde. Un suicide collectif à l’échelle planétaire, et qui se transformera dans les siècles à venir en fin de l’univers, à n’en point douter. Plus qu’une expectative, on dirait que cela prend la forme d’un indicible espoir que tout se termine, « enfin ».

Dans le nouveau Testament, mon patron religieux (lol…), Jean l’Apôtre, a rédigé ce magnifique récit imaginé qu’est l’Apocalypse. Ce livre de l’Apocalypse, pour ceux qui l’ignoreraient, décrit les événements à venir concernant la fin des temps, l’avènement – ou le retour, au choix – du Christ sur Terre, accompagné de sa bande de potes (les anges, les cavaliers de l’Apocalypse et son père, Dieu), et de son vieil ennemi, incarné en la Bête de l’Apocalypse, marquée du légendaire, mais non moins mathématique, « 666 », à l’instar de ceux-qui la servent. Et tout ce déploiement de VIP en vue du jugement dernier, qui déterminera si vos chaussures vous permettront d’entrer ou non dans le carré VIP du paradis, ou de retourner aux enfers, ou pour les moins malchanceux, retourner dans la queue pour repasser devant le physio du purgatoire…

Alors on en aura vu, des théories, des comparaisons, des éléments recoupant cette Apocalypse. On pourra encore pour l’éternité chercher les signes de son arrivée imminente. Le fait est qu’il faut cesser de croire tout ce qu’on vous raconte, à la télévision, comme dans les livres. Rien ne peut assurer qu’une fin du monde arrive, et encore moins qu’elle soit spécifiquement destinée à l’humanité. A moins, bien-sûr, que cette fin du « monde » ne soit que celle de l’humanité, et certainement provoquée par elle-même, comme un chauffard ivre s’envoie dans un platane.

Tiens donc ? Un chauffard ivre s’envoyant dans un platane ? Quid de ce comportement ??? Boire ou conduire, il faut choisir. Pour ma part, je ne pense pas avoir jamais bu avant de conduire, et je suis toujours Sam. Mais combien de personnes ai-je vues prendre le volant avec « un petit coup dans l’aile » ? Ou même un gros coup… Quel est donc ce comportement étrange ?

Typiquement humain – enfin, occidental, autant que je puisse l’affirmer. Profiter à tout prix, même au prix de la vie. Alors comment demander à ces personnes qui risquent leur vie, et celle des autres, dans le but de profiter d’une soirée, de refuser le système consumériste qui tend, indéniablement, à pousser notre monde dans une situation dangereuse… La réaction est semble t’il inscrite dans nos gènes : carpe diem.

Et malgré ce comportement, on ne songe qu’à cette fin du monde ; enfin, pas tous, je crois. Mais nombreux le sont, et ce phénomène transparaît toujours plus dans les médias, au cinéma, etc. Du film catastrophe « classique » des années 80, nous en sommes arrivés au film de la fin du monde apocalyptique des années 2000, à grands renforts d’effets spéciaux en tous genres.

Et puis il y a Internet et ses rumeurs. Son lot, et son flot incessant de vidéos alarmistes, de propos angoissants et angoissés. Du complot cherchant à réduire la population à 500.000.000 d’individus, à l’arrivée fulgurante d’une planète venant percuter la notre, on a droit à une panoplie de fins du monde adaptée aux goûts de chacun.

L’homme joue t’il à se faire peur ? Aime-t-il cela à un tel point ? Espère t’il vraiment être transformé, lui et ses semblables, en une armée de zombies décérébrés errant dans les rues en quête du dernier humain qui se planque pour le bouffer ? Pourquoi cet attentisme de la fin du monde ? De plus, si on en juge à ce qui s’est déroulé dans le passé, cette mode n’est pas mode, mais dure depuis toujours.

Je crois qu’en pensant à la fin du monde, l’homme se réconforte vis-à-vis de sa propre mort. Car si l’est bien une chose que l’humain craint par-dessus tout, c’est la mort. Cette appréhension ultime, si grande que l’homme préfère prendre le risque de la subir plutôt que de la concevoir en l’anticipant. On aime croire que rien ne peut nous arriver. D’ailleurs, je pense que l’immense majorité des humains ne se projettent pas à l’instant de sa mort. La vieillesse est taboue, plus encore que la maladie – qui, elle, se guérit parfois. Mais alors comment la fin du monde peut-elle réconforter ?

Je dis souvent aux gens : « Tu sais, les gens ont peur de la mort, car ils ont peur de ne plus exister ; pourtant, avant notre naissance, le monde tournait déjà, et nous, nous n’étions pas mal ; le monde continuera de tourner après notre mort, et nous ne serons sans doute pas plus mal qu’avant notre naissance ». En fait, c’est là que tout se joue. Si la fin du monde arrive, et qu’ils la vivent, les gens se disent qu’ils ne souffriront pas. C’est la fin pour tous, c’est moins grave. Le monde ne tournera plus, alors ils se sentiront moins morts… C’est de l’égocentrisme poussé à son extrême : « Comment, si je ne suis plus là, les choses peuvent-elles continuer à se dérouler ??? ». Ou alors, la peur poussée à son extrême : « Si les choses continuent de vivre quand moi je suis mort, je suis donc totalement insignifiant ? ». Ben ouais…

De plus, la peur d’affronter ce qu’il y a « après », s’en retrouve également diminuée, si ce passage se fait « massivement ». Comme si l’on allait passer inaperçu dans le flot d’âmes. Comme si, peut-être, le Juge nous oublierait, et que l’on pourrait « gruger » pour entrer au Paradis en feintant le videur, ce fameux Saint Pierre.

Sans chercher à entrer encore plus profondément dans les détails, cette fascination morbide et suicidaire pour la fin du monde ne démontre qu’une chose : le manque de Foi des hommes. Sans parler d’une Foi bien particulière. La Foi dans ce sens de la Confiance. La Confiance en leur destinée, en ce qu’une force a planifié pour eux, etc. Plus de Confiance en rien, uniquement la méfiance, le doute, et la peur. Et tout cela à cause de ? Du matérialisme, au détriment de la spiritualité. Nous nous sommes tellement attachés à ce qui est matériel, concret, préhensible, que nous nous sommes détournés de toute source de rêve, d’espoir, et de plénitude, et que nous ne pouvons plus concevoir d’être séparés de toute cette « matière ».

 

Triste comportement. La fin du monde approche sans aucun doute. Mais ce ne sera sans doute pas romantique, ni cataclysmique. Car quand on meurt, tout s’arrête. Et alors ?

 

Ajout d’un Lien (06/06/2012): http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_pr%C3%A9dictions_de_la_fin_du_monde

 
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Publié par le 4 juin 2012 dans Uncategorized

 

De l’illusion des conspirations, et de leur inéluctabilité.

 Sceau Annuit Coeptis

Le conspirationnisme tient lieu de philosophie absolue en rapport aux personnes atteintes de paranoïa. Il est évident que le paranoïaque se convainc lui-même qu’autour de lui, tout ou partie de son monde complote contre lui. Cette paranoïa atteint son paroxysme alors que la communication se retrouve grandement simplifiée, se transformant alors de simple « maladie », à phénomène de société grandissant, chacun apportant à l’édifice des conspirations, sa petite preuve personnelle de complots globaux.

 La paranoïa peut s’expliquer facilement. Il suffit d’observer la nature, pour l’y retrouver un peu partout. Généralement, les animaux qui ne sont pas de super prédateurs, et notamment les mammifères, semblent manifester une certaine appréhension vis-à-vis de l’environnement, et de ce qui pourrait en jaillir pour les égorger. La proie est paranoïaque, et cette paranoïa ne tient que du simple fait que leur survie dépend de cette peur.

L’humain, lui, n’est plus une proie depuis bien des millénaires. Mais cet instinct de survie demeure encore et toujours dans ses veines depuis l’aube des temps, depuis qu’il devait monter aux arbres pour échapper aux tigres, loups et autres grands carnivores, avant que le feu ne devienne son allié… Pourtant, il y a de quoi se demander pourquoi cet instinct subsiste. En vérité, la société humaine n’a eu de cesse de se concentrer, de se rassembler, et de bâtir de grandes cités, notamment pour se sentir plus forte, vis-à-vis des prédateurs, qu’ils fussent animaux, ou humains.

 La concentration des hommes aura pourtant débouché sur une dualité paradoxale : un rassemblement permettant de se sentir plus fort, mais également une promiscuité gênante dans laquelle l’individu perd de son espace vital, et donc, de sa liberté. Si l’on ajoute à cela le fait que l’évolution de la société permit l’avènement d’inégalité, et avec elle, de la criminalité, une nouvelle forme de prédation apparaît alors : la prédation par l’argent. Car lorsque l’on se promène, de quoi peut-on avoir peur, si ce n’est de se faire voler ? Ainsi, les hommes ont conservé cette paranoïa latente dans leurs gènes, ajustée à leur propre évolution.

 

En parallèle, la concentration des humains donna lieu à une société de plus en plus pyramidale, complexe, dans laquelle l’individu perdit tout contrôle sur les événements entourant sa propre existence. Le travail, la dépendance au système pour survive, furent les éléments propices au malaise individuel. Inconsciemment, les hommes restent fermés dans un carcan invisible, mais toujours plus indestructible au fur et à mesure de la croissance de cette pyramide. Alors, du bas de celle-ci, ou d’un des étages au dessus, l’individu cherche un responsable. Bien entendu, que l’on soit en démocratie, en dictature ou dans tout autre système social humain, on connaît plus ou moins les « dirigeants », et donc, les responsables du fonctionnement social. Cela explique d’ailleurs les changements de régimes fréquents dans l’Histoire.

 Mais l’Histoire plus récente nous démontre également que le pouvoir tend à se dématérialiser. Plus de dirigeants vraiment définis ; des sociétés aux multiples manettes, et aux pouvoirs cloisonnés. Plus de Roi à décapiter, mais des sociétés « sociales » dirigées de plus en plus par des sociétés « entrepreneuriales », dont les dirigeants ne sont pas, pour les plus grandes, les vrais décideurs. Alliée avec un système capitaliste de près d’un millénaire, ayant vaincu la divinité des Rois et Reines, pour installer un système totalement basé sur le travail, la rémunération et le pouvoir ploutocratique, la société humaine plonge l’individu lambda dans un cellule, partie intégrante de la pyramide. L’image si commentée du sceau présent sur le dollar américain le prouve : chaque brique soutient celle du dessus… mais reste bien en dessous. Et le sommet, lui, flotte littéralement, car son pouvoir a désormais atteint un tel niveau que même la chute de tout l’édifice ne saurait le faire choir, lui.

 

Donc, l’individu ne sait plus vraiment qui est où, qui décide quoi, et surtout, qui décide pour lui ! Face à la complexité de la société actuelle, le citoyen n’a d’autre recours à son destin que le bulletin de vote, les pétitions et la manifestation déclarée pour les démocraties, ou alors les armes pour les dictatures. Dans le premier cas, l’efficacité s’en retrouve très discutable ; dans le second, c’est la survie de l’individu qui devient très discutable. Et la paranoïa suit alors son chemin : qui sont-ils ceux qui dirigent, et pourquoi prennent-ils telle ou telle décision ?

 Le monde actuel et ses facettes si complexes, tant dans leur structure que dans leur domaine parfois inaccessible à la compréhension commune, génère de la peur, de l’angoisse. L’individu abandonnant toute recherche de vérité sera le mouton. Celui recherchant la vérité sera le révolutionnaire. Celui pensant la détenir, et refusant de se soumettre à cette réalité sera le marginal. Mais aucun d’eux ne saura renverser la tendance. Car mouton, révolutionnaire et marginal restent cloisonnés dans leur cellule respective, où qu’elle se situe dans la pyramide. Car plus la recherche de vérité se fera sentir, plus celle-ci sera empreinte d’une forte prudence, renforçant ainsi le ciment entre les briques, sans permettre leur fusion.

 Un complot se trame donc bien au dessus de nous. Mais quel complot ? Par qui ? Dans quel but ? Complot par-ci, complot par-là. On en voit partout ! Chacun voitmidià sa porte, et ce conspirationnisme ambiant devient mode. Internet devient alors l’outil absolu pour la communication et le « partage » d’informations. Toutes vérifiables et vérifiées, évidemment. A moins bien entendu que cela n’arrange bien les conspirationnistes de faire confiance à leurs semblables en termes de fiabilité de l’information. Qui sait vraiment ce qui se trame ?

 Chacun aujourd’hui voit un complot quelque part. Mais personne ne sait exactement placer le doigt sur une personne en particulier. Personne ne peut d’ailleurs prétendre connaître la limite du ou des groupuscules motivant ce grand complot global. Car la notion de complot elle-même est discutable. Est-ce un but particulier autour d’une idéologie ? Est-ce une vision philosophique ? Ne sont-ce que des intérêts personnels regroupant des personnes les partageant ? Difficile de rester raisonné et logique lorsque l’on parle de tels complots.

 

 Et pourtant. Les conspirationnistes sont montrés du doigt sur ces faits. Le déni total de complot, soit dans les médias, soit par la plèbe, est une réaction des plus répandue. Mais généralement, les explications données autour de ce déni restent floues. Personne ne tente jamais d’expliquer l’inexplicable, et la réponse classique serait « je ne rentre pas dans ce jeu là ». Mais ce jeu, il existe, ne serait-ce qu’en termes de probabilités.

 Car le monde complexe dans lequel nous vivons, avec les strates sociales que nous connaissons, ne peut qu’être le siège d’affaires cachées. Quel qu’en soit le but, ces affaires sont généralement bien éloignées de tout ce que l’on peut estimer de plus louable au sein de l’humanité. Les Droits de l’Homme sont si bafoués de par le monde, qu’il serait hypocrite de soutenir que la grande, la noble Humanité progresse. Mais si elle ne progresse pas, voire même si elle régresse, quid du moteur de cette dégénération ? L’argent. Oui, l’argent roi, l’argent-Dieu, est le moteur. Mais l’argent n’est que l’outil, pas la main, et encore moins la pensée qui désigne l’objectif à atteindre.

 S’il est indéniable que le pouvoir rend ivre l’Homme, le poussant sans doute dans des actes imprononçables, comment les plus puissants, id est, les plus riches, ne le cachons pas, peuvent-ils agir sans que la population, la masse humaine, ne les contre ? La société humaine a laissé faire. Inconscient collectif ? Peut-être que le petit clan d’hommes préhistoriques transformé en village monde actuel n’a pas changé, et que les plus faibles s’en réfèrent aux plus forts pour les mener… où ? Le complot visant à asservir l’humanité n’est-il simplement pas la suite logique des événements ? Progrès engendrant occupations physiques et matériels, et détournant l’esprit humain de la philosophie et du courage ? Et toute cette effervescence détournant, distrayant le regard du citoyen de ce qui se trame en coulisse, chez ceux-qui ont le « temps » de piloter la société…

 Les personnes les plus puissantes en ce monde partagent des intérêts communs. Elles restent également en compétition pour une certaine suprématie, à moins que leur gourmandise ne puisse être rassasiée, ce qui est improbable, compte-tenu des altitudes que prendraient les billets de banque qu’ils possèdent, s’ils étaient empilés, et de la masse de personnes dépendants directement de leurs décisions : elles veulent toujours plus, elles sont insatiables.

Ces personnes qui pilotent, prennent en effet des décisions. Et ces décisions coûtent la vie à des millions d’êtres humains. Fomentées par des religions et des idéologies ou encore des discordes territoriales, officiellement, les guerres explosent partout dans le monde, et depuis la nuit des temps. Et à l’époque où les armées sont censées être toujours plus « de métier », on constate que ce sont principalement les populations qui souffrent, agonisent. Alors comment cela est-il possible ? Comment, des dizaines d’années de relative stabilité des frontières, et des religions, assiste t’on à de telles épidémies de mort par la guerre ou la famine ?

 Quel but pousse les puissants à entretenir ce système engendrant mort et destruction ? Soyons honnêtes, les dirigeants, les grands actionnaires, les membres des sociétés secrètes, sont déjà richissimes, et capables de s’offrir tout ce dont ils pourraient rêver. Alors pourquoi ne pas mettre le système en pause ? C’est bien là où l’évidence d’un complot apparaît. Il y a une force, une volonté, qui entretient ce monde pourrissant. Car la conscience de ceux qui ont les mains couvertes de sang, semble être totalement nécrosée. Pour quoi, ou pour qui ces riches et puissants persistent-ils à laisser le reste du monde crever ? Qui saurait répondre à cette question, détiendrait une vérité que peut-être même ces dirigeants ne détiennent pas.

 Si l’on peut considérer que la soif de pouvoir justifie tout moyen, et que parmi ces moyens, l’alliance secrète avec d’autres compte… la logique devient obsolète. Car si une telle soif de pouvoir existe, elle ne peut-être qu’exclusive. Au-delà du complot visant à donner toujours plus de pouvoir à un groupe d’hommes, existe autant de complots personnels visant à prendre le seul et unique pouvoir. Ainsi donc, tous viseraient à faire un putsch dans l’ombre, putsch impossible à réaliser compte-tenu des structures étatiques, entrepreneuriales et sociales. Comment un seul homme saurait-il mettre à genoux l’ensemble des hommes ? Comment s’entourer, et se faire « respecter » ?

 Finalement, il est impossible de ne pas prendre en compte que des complots existent. Bien au-delà même de l’imagination de ceux qui les cherchent. Sectes sataniques, groupes d’actionnaires richissimes, hommes de l’ombre cachés derrière les dirigeants, impossible de les cerner vraiment, et ce, de plus en plus avec les progrès technologiques. L’audace pourrait même pousser à imaginer qu’un homme seul saurait passer assez de coup de fil à l’ensemble des puissants pour leur dicter leurs devoirs, et les actes à accomplir. Mais sans aller jusque là, personne ne peut décemment nier que les hautes sphères sociales, religieuses, financières, portent en leur sein des groupes secrets, discutant, argumentant, et arrêtant des décisions sans aucun regard démocratique.

 La véritable problématique pour le conspirationniste, est d’établir là où commence, et là où s’arrête le complot. Où se trouve l’interface, où se situe la limite entre le sommet de la pyramide, flottant au dessus, et sa base ? Je crois que c’est exactement le piège dans la représentation du sceau sur le dollar américain. Croire qu’il y ait une limite. Car il n’existe pas d’interface délimitée. Le complot, nous en sommes tous instruments, exécutants, voire parfois, décideurs.

Lorsque vous vous levez le matin, et acceptez que votre journée se déroule de la même façon que la veille, vous faite partie du complot, de la pyramide. Lorsque vous avez un petit pouvoir de décision, vous travaillez à ce complot, en licenciant un employé ne travaillant pas selon des critères bien définis pour vous, mais peut-être pas si facilement réalisables pour lui. En achetant des produits dont vous savez que leur fabrication a engendré de quelque manière que ce soit, une pollution. En ignorant ceux qui sont plus bas que vous, et en les méprisant lorsque leur regard croise le votre dans la rue.

 L’égoïsme. C’est l’autre arme du grand complot humain. Ce système s’est totalement basé sur l’individu, plus jamais sur l’intérêt commun. Chaque fois que l’on vous sollicitera pour donner, et aider d’autres personnes, cela sera fait via un organisme, une organisation, qui devra, avant tout, survivre. Et à la tête de cet organisme, les membres, égoïstes malgré tout, s’octroieront toujours plus que ce qu’ils ne distribueront. Les personnes saintes qui donnent tout et ne gardent rien sont tellement rares que parfois, on connaît leur nom. Et elles n’en n’ont cure.

 Le complot des puissants n’est pas à l’image d’une réunion autour d’une table pour prendre des décisions secrètes. Le complot n’existe pas en tant que but, c’est un état de fait. Le système humain, quelle qu’en soit l’économie qui le supporte, est un système pyramidal, où chaque brique rêve d’être placée à l’étage supérieur, et ce, quelles que soient ses motivations personnelles (financières, prestigieuses, sexuelles). Plus de pouvoir, c’est… pouvoir plus ! Cette soif est aujourd’hui entretenue par l’argent, via la publicité. La soif de posséder. La soif de diriger. Et cette soif n’est entretenue que par l’ancestrale peur de manquer, et donc, de mourir.

 Ceux tout en haut, ceux qui décident qui doit vivre ou mourir, ne sont que vous, et moi. Certes, vous et moi sommes choqués de leurs décisions. Mais lorsque nous détournons le regard du sans domicile dans la rue, nous n’agissons guère mieux. Ils pensent également ainsi : « en quoi est-ce mon problème ? Je ne vais pas me priver du superflu pour qu’il ait plus, on ne sait jamais, ça pourrait me servir finalement ».

 Lorsque nous écrasons un moustique de peur qu’il nous pique, lorsque nous tuons des milliers de bactéries dans nos maisons, lorsque nous abandonnons ou battons un animal, nous sommes comme eux. Lorsque nous faisons quelque chose dont nous ne voulons pas que cela soit su, que nous grugeons dans les transports, ou mettons quelque chose dans notre poche quand le commerçant détourne les yeux, nous sommes comme eux. Lorsque nous mentons à nos femmes ou nos maris après les avoir trompés, nous sommes comme eux. Lorsque nous inventons des anecdotes imaginées à nos amis pour les épater, nous sommes comme eux. Lorsque nous usons, dans l’absolu, du mensonge, du vol, de l’hypocrisie, de la mauvaise foi, de l’égoïsme, nous sommes comme eux. Lorsque nous détournons les yeux de nos responsabilités envers les autres, lorsque nous dissimulons qui nous sommes vraiment, nous sommes comme eux.

 Finalement, chacun à son niveau de l’échelle, agit de la même façon. Et à chaque niveau de l’échelle, plus on monte, plus l’égoïsme est fort, et moins la conscience et la morale n’existent. C’est pour cela qu’il n’existe aucune interface entre le sommet et la base, et que celle-ci reste bien soudée. Et s’il existe des personnes hors de la pyramide, elles sont loin sous la base, ne possèdent rien, et donnent tout. Elles respectent la vie par-dessus tout, même par-dessus leur propre existence. Elles aiment, par-dessus tout. Elles ne sont pas humaines ; elles sont d’essence divine. Vous n’en croiserez peut-être jamais, et sans doute, de moins en moins. Au purgatoire, l’humanité a jugé pour elle-même : ce sera l’Enfer.

 

 Alors oui, en conclusion. Oui, les complots existent, et j’irai jusqu’à dire qu’ils sont légion. Ils naissent dans les foyers, dans les gangs, dans les confréries ou dans les sectes. Ils se diffusent ou s’étouffent, suivant la résonnance qu’ils offrent autour d’eux, et cette résonnance est généralement proportionnelle aux sommes d’argent possédées par les membres qui complotent. Les complots vivent, et meurent. Si un complot visant à diriger le monde a atteint son objectif, cela reste obscure, difficile à juger et jauger. Peut-être est-ce le cas, et peut-être que d’autres complots ne visent en fait qu’à récupérer ce pouvoir absolu. Sans doute plusieurs groupes se font-ils la guerre dans l’ombre, à coups de milliards, de guerre et d’assassinats, afin de grignoter petit à petit le territoire des autres groupes secrets. Ou peut-être n’y a-t-il rien d’aussi organisé, d’aussi déterminé ; peut-être que ces mensonges et ces manipulations sont désorganisées, seulement motivées par des buts personnels.

 Dans tous les cas, l’information, et la communication sont deux éléments destructeurs de la pensée : nul ne peut garantir ce qu’un autre rapporte, quelles qu’en soient les preuves, surtout dans un monde où l’on ne peut se fier à une image ou une vidéo, tant les moyens techniques peuvent les pervertir. L’ermite vivait seul, isolé et replié sur sa propre pensée. Peut-être en devenait-il fou. Peut-être également que ce que l’on nomme aujourd’hui « folie » n’est que l’élévation de l’esprit vers un état supérieur, éloigné de la paranoïa et globalement, de la peur.

La peur engendre tous les maux de l’Homme. Elle a bâti sa société. Et elle continue de la faire pourrir tout en grandissant. Il faut arrêter d’avoir peur de donner, d’être généreux, d’être authentique, d’être courageux. Il faudrait passer ce cap, pour faire machine arrière. Sinon, je l’ai dit, ce sera l’Enfer.

 
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Publié par le 31 Mai 2012 dans Uncategorized

 

Une glasnost masquée par un écran de fumée

Et si toute cette transparence n’était qu’un écran de fumée ?

Nos sociétés occidentales sont bâties sur un principe ancestral: la circulation des fonds. Cette circulation nous a toujours été décrite dans des directions bien définies:

– Descendante, via le terme de Revenu.
– Transversale, via le terme de Commerce.
– Ascendante, via le terme d’Impôt.

La complexité de nos sociétés actuelles a-t-elle engendré de nouvelles directions de flux d’argent ? Sans aucun doute, la réponse est non. Et avec certitude, on doit pouvoir émettre l’hypothèse que l’évolution s’est principalement faite en regard des volumes considérés, puisque le Commerce aujourd’hui (entendre par là l’ensemble des transactions liées à l’échange pécunier, id est, services inclus), représente vraisemblablement un pôle gigantesque avec des sommes pharaoniques.

Pourtant, quelque chose a changé. L’évolution de l’Impôt est une chose obscure pour le néophyte (que je suis également). La lecture d’une fiche de salaire laisse pantois, et la simple quête de connaissance liée à chaque ligne de prélèvement d’impôt est un défi. Quant à chercher à quoi ce prélèvement servira, n’en parlons pas. Et finalement, nous en restons tous cantonnés à faire confiance à la Cour des Comptes et autres organismes censés nous protéger de toute dérive. Cependant, soyons honnêtes: qui peut se targuer de saisir si les sommes prélevées servent bel et bien à ce à quoi elles sont destinées ?

Plus le nombre d’impôts augmente, plus vous devez augmenter la structure encadrant cet impôt, générant ainsi un coût supplémentaire induit. Le fameux mammouth à dégraisser du fonctionnariat n’est gras que parce que la volonté de l’engraisser était bel et bien présente. La multiplication des flux d’argent ascendant entraine la multiplication, et la complexification du système les encadrant. Sans parler du gâchis, la complexité engendrée va déboucher sur plusieurs conséquences:
– une incompréhension totale du système fiscal par le commun des actifs et retraités
– une augmentation du nombre d’erreurs liées aux déclarations multiples
– la création de zone d’ombre en termes de droit fiscal permettant d’éventuelle création de niches fiscales à l’avantage de certains
– une répartition des sommes dans des actions non corrélées celles initialement prévues, et donc, des caisses tampons, pouvant rapidement se noircir.

Quoi qu’il en soit, et sans vouloir justifier sans preuve, une question devrait se poser à chacun d’entre nous: pourquoi pas UN seul et unique impôt ? Pourquoi payer des impôts sur le brut cumulé versé par le patronat, puis sur le brut salarial, puis enfin, sur le net via notamment des taxes sur la valeur ajouté ?
En quoi la création d’un simple impôt, destiné à couvrir l’ensemble des dépenses payées aujourd’hui via les dizaines de caisses différentes, gênerait elle le système ? J’irai même plus loin: ce retour à un impôt unique permettrait une véritable transparence quant à la gestion d’une caisse unique, une forte réduction des coûts de gestion (donc une réduction potentielle de l’impôt lui même), une disparition de caisses noires, et j’en passe.

Alors quid de ce maintien ? Le système législatif et son armée d’avocat y verrait-il un avantage ? Le système fiscal y verrait-il également un avantage ?

Ainsi, sous couvert de transparence, un écran de fumée se développe devant les yeux du simple citoyen, le noyant face à une machinerie complexe contre laquelle il n’a de pouvoir que de s’en remettre à ceux qui lui assurerons agir pour son intérêt… Mais qui agit pour l’intérêt d’autrui aujourd’hui ? Sans doute pas l’Europe qui amplifie aujourd’hui toujours plus le nombre de caisses obscures sur lesquelles le regard souverain des états membre louche avec son strabisme corrompu…

Il est temps que modernité rime avec simplicité, et que progrès rime avec arrêt.

 
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Publié par le 29 juin 2011 dans Uncategorized